Le Burkina Faso co-lauréat du 1er prix de la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification grâce à l’Université Nazi BONI
Face à la progression de la dégradation des terres dans le monde, la Convention des Nations Unies sur la Lutte contre la Désertification (UNCCD) a créé un concept lors de la douzième session de la Conférence des Parties (COP) tenue en Turquie en 2015: la Neutralité de la dégradation des terres (NDT). La NDT consiste en ‘’un état dans lequel la quantité et la qualité des ressources en terres, nécessaires pour soutenir les fonctions et services écosystémiques et améliorer la sécurité alimentaire, restent stables ou augmentent dans le cadre d’échelles temporelles et spatiales déterminées et d’écosystèmes donnés pour une zone géographique donnée’’. En bref, il s’agit d’éviter, réduire, inverser la dégradation des terres pour atteindre un bilan de zéro dégradation pour une zone donnée. L’UNCCD cherche à faire de la NDT un levier de gestion durable des terres.
Dans cette dynamique, The Group on Earth Observation Land Degradation Neutrality (GEO-LDN) Initiative (le Groupe pour l’Observation de la neutralité de la dégradation) de l’UNCCD a organisé une compétition mondiale visant à proposer un outil d’aide à la décision pouvant permettre de réaliser la NDT. Le Burkina Faso a pris part à cette compétition grâce à l’Université Nazi BONI (UNB) à travers le Laboratoire d’études rurales sur l’environnement et le développement économique et social (LERE/DES) du Département de Sociologie et économie rurales de l’Institut du développement rural (IDR). L’UNB a fait équipe avec d’autres universités et centres de recherche de Grèce, Italie, Tunisie et Egypte (Equipe N). Sur 27 équipes de chercheurs à travers le monde, l’équipe de l’UNB a remporté le premier prix avec son outil LUP4LDN (Land Use Planning for Land Degradation Neutrality-Planification de l’utilisation des terres pour la NDT).
La démonstration de l’outil lors de la compétition a été faite sur le Burkina Faso en utilisant des travaux de recherche de l’équipe de l’UNB dans le Sud-Ouest. Au Burkina Faso, l’UNB associera le Secrétariat permanent du conseil national pour le développement durable (SP/CNDD) et le Secrétariat permanent de la coordination des politiques sectorielles agricoles (SP-CPSA) pour la phase de finalisation de l’outil.
Liens utiles :
Annonce du prix par l’UNCCD : https://www.unccd.int/news-events/geo-ldn-competition-winner-announced
Vidéo de démonstration de l’outil : LUP4LDN tool at a glance – YouTube
Contact: Dr. Boundia Alexandre THIOMBIANO. Email: boundia@gmail.com; boundia@cerrd.org
1- Analyse de la chaîne de valeurs de l’ail dans la région de l’Est du Burkina Faso
La sécurité alimentaire et nutritionnelle demeure un défi malgré les efforts fournis par l’Etat et ses partenaires au développement. En vue de contribuer à l’amélioration de la sécurité alimentaire et des revenus des ménages ruraux, l’Association pour la Recherche et la Formation en Agro-écologie (ARFA) à travers le projet BFA 1068 a entrepris le renforcement des capacités d’organisations de producteurs (femmes essentiellement) en matière de gestion des ressources naturelles et de techniques améliorées de production grâce à l’appui financier et technique de Welt Hunger Hilfe (WHH). Des filières ont ainsi été ciblées pour la promotion du développement durable du maillon transformation, la diversification de la production, l’amélioration de la nutrition des ménages et le renforcement des capacités d’adaptation des producteurs aux changements climatiques. Dans la région de l’Est, les filières manioc et celles maraichères ont été ciblées et le projet entreprend le développement de la filière ail dans cette dynamique. Pour ce faire, il est nécessaire de conduire une étude sur la chaîne de valeurs afin de mieux cerner les conditions de développement et les stratégies de promotion de ladite filière.
L’analyse de la chaîne de valeurs de l’ail dans la région de l’Est, a été conduite en combinant des méthodes qualitatives et quantitatives, une analyse documentaire sur l’ail ainsi que l’observation sur le terrain. La chaîne de valeurs de l’ail a été analysée sous l’angle de l’adéquation des sols de la région de l’Est à la culture de l’ail, les conditions de production, de transformation et de commercialisation, la cartographie des acteurs de chaque maillon de la filière, le niveau de rentabilité de l’activité de production et de vente de l’ail et les stratégies contextualisée pour une promotion de la production de l’ail dans la région de l’Est.
2- Mise en place de la céllule de veille Covid-19 et de charte pour la filière lait dans la région des Hauts-Bassins
Le Burkina Faso est affecté par la pandémie du coronavirus 19, un Syndrome Respiratoire Aigu Sévère depuis mars 2020. Tous les pays voisins du Burkina Faso sont aussi touchés. Dans les filières agricoles, plusieurs perturbations ont été observées allant de légers changements à de gros bouleversements. Dans la région des Hauts Bassins les Systèmes de Développement des Marchés (SDM) du Lait ont connu des perturbations sévères pouvant affecter la capacité de résilience des acteurs, selon une évaluation réalisée par le Programme d’Appui à la Promotion de l’Entreprenariat Agricole (PAPEA).
L’objectif général de l’activité, est double à savoir mettre en place une céllule de veille commerciale et élaborer le cahier de charges. Spécifiquement la mission a consisté à mener les concertations nécessaires pour créer une cellule de veille viable qui fonctionne suivant un cahier des charges précis.
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